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Quels sont les pièges à éviter lors de la rédaction d'un bail commercial : exemples et conseils

Le 09 mai 2023
Quels sont les pièges à éviter lors de la rédaction d'un bail commercial : exemples et conseils
Explorez les erreurs courantes et les pièges à éviter lors de la rédaction d'un bail commercial, avec des exemples concrets et des conseils pour protéger vos intérêts et assurer la réussite de votre entreprise.

La rédaction d'un bail commercial est une étape cruciale pour les entrepreneurs souhaitant louer un local pour leur activité. Il est essentiel de bien comprendre les enjeux et les risques associés pour éviter les pièges courants. Cet article vous donne un aperçu des erreurs à éviter, avec des exemples concrets et des conseils pour rédiger un bail commercial solide.

Ignorer les spécificités du bail commercial

Les baux commerciaux ont des particularités qui les distinguent des baux résidentiels.

Il est essentiel de connaître les règles spécifiques, telles que la durée minimale de 9 ans (article L145-4 du Code de commerce) et le droit au renouvellement.

Par exemple, si vous rédigez un bail de courte durée (dérogatoire) sans prévoir la possibilité de renouvellement, vous pourriez vous retrouver sans local après l'expiration du bail.


Ne pas définir clairement l'objet du bail

L'objet du bail doit être clairement défini pour éviter tout litige ultérieur.

Par exemple, si vous prévoyez d'utiliser les locaux pour une activité de restauration, mentionnez-le explicitement dans le bail afin d'éviter les conflits avec le propriétaire.

Un bail pour une boutique de vêtements qui ne précise pas l'autorisation de vendre des accessoires peut limiter vos possibilités d'expansion.


Quelles sont les clauses relatives aux charges et aux travaux à prévoir ? Réponse du Cabinet d'Avocats Bentata à Cannes

Les charges et les travaux sont souvent sources de litiges entre bailleurs et locataires.

Il est crucial de définir clairement dans le bail qui est responsable de quels travaux et charges.

Par exemple, si le bail ne mentionne pas la répartition des charges entre le propriétaire et le locataire, vous pourriez vous retrouver à payer l'intégralité des charges sans pouvoir contester cette répartition.

Les charges et les travaux sont souvent sources de litiges entre bailleurs et locataires.

Il est crucial de définir clairement dans le bail qui est responsable de quels travaux et charges.

Voici quelques éléments importants à considérer lors de la rédaction des clauses relatives aux charges et aux travaux :


La répartition des charges :

Les charges locatives, comme les taxes, l'entretien des parties communes ou les dépenses liées à la consommation d'eau, doivent être clairement réparties entre le propriétaire et le locataire. Une répartition équitable des charges permet d'éviter les désaccords et les litiges ultérieurs. Par exemple, si le bail ne mentionne pas la répartition des charges entre le propriétaire et le locataire, vous pourriez vous retrouver à payer l'intégralité des charges sans pouvoir contester cette répartition.

Les travaux d'entretien et de réparation :

Le bail doit préciser qui est responsable des travaux d'entretien et de réparation des locaux loués. Généralement, le locataire est responsable des réparations locatives, tandis que le bailleur est responsable des gros travaux et des réparations importantes.

Les travaux d'aménagement et de transformation :

Le bail doit également préciser les conditions dans lesquelles le locataire peut effectuer des travaux d'aménagement et de transformation des locaux.

Par exemple, si le bail ne permet pas au locataire de réaliser des travaux de rénovation sans l'accord préalable du propriétaire, le locataire pourrait être en infraction et s'exposer à des sanctions.

Les obligations en matière de sécurité et d'accessibilité :

Le bail doit mentionner les obligations du bailleur et du locataire en matière de sécurité et d'accessibilité, conformément à la législation en vigueur.

Par exemple, si le bail ne précise pas que le propriétaire doit s'assurer de la conformité des installations électriques, le locataire pourrait être tenu responsable en cas d'accident.

En abordant ces points lors de la rédaction des clauses relatives aux charges et aux travaux, vous minimisez les risques de litiges ultérieurs et assurez une meilleure compréhension des responsabilités de chaque partie.

Contactez au 04.93.68.42.20 ou au 04.81.68.49.61 l'Equipe du Cabinet d'Avocats Bentata à Cannes pour vous assister dans la rédactions de vos baux commerciaux, et obtenir vos conseils.


Négliger les conditions de révision du loyer

Les conditions de révision du loyer doivent être clairement établies dans le bail. Si vous omettez cette clause, vous pourriez être confronté à une augmentation importante et imprévue du loyer. Par exemple, si le bail ne prévoit pas de plafonnement de la hausse du loyer lors de la révision triennale, votre loyer pourrait augmenter de manière significative, mettant en péril la rentabilité de votre entreprise.

Ne pas accorder suffisamment d'attention aux clauses de garantie

Les clauses de garantie, telles que la caution, la garantie bancaire ou la garantie solidaire, sont essentielles pour protéger à la fois le bailleur et le locataire en cas de défaillance de l'une des parties.

Voici quelques points à considérer lors de la rédaction des clauses de garantie :


Le choix de la garantie :

Il est important de choisir la garantie la plus adaptée à votre situation. Par exemple, une caution personnelle peut être appropriée pour une petite entreprise, tandis qu'une garantie bancaire ou une garantie solidaire peut être préférable pour une entreprise de taille plus importante ou ayant des besoins de financement importants.

La durée de la garantie :

Assurez-vous que la durée de la garantie est clairement précisée dans le bail. Une durée trop longue peut entraver la flexibilité du locataire, tandis qu'une durée trop courte peut ne pas offrir une protection suffisante au bailleur. La durée de la garantie doit être proportionnelle à la durée du bail et aux risques encourus par les parties.

Les conditions de mise en jeu de la garantie :

Il est important de définir clairement les conditions dans lesquelles la garantie peut être mise en jeu, comme le non-paiement du loyer, la violation des clauses du bail ou la faillite de l'entreprise locataire. Ces conditions doivent être clairement énoncées pour éviter les litiges ultérieurs.

La libération de la garantie :

La libération de la garantie doit également être prévue dans le bail. Par exemple, il peut être stipulé que la garantie sera libérée après une période donnée sans incident, ou après le paiement intégral des sommes dues au bailleur.

En prenant en compte ces éléments lors de la rédaction des clauses de garantie, vous vous assurez de protéger les intérêts de toutes les parties et de minimiser les risques de litiges ultérieurs.

Les clauses de garantie, comme la caution ou la garantie solidaire, sont essentielles pour protéger le bailleur et le locataire. Par exemple, si vous êtes un locataire et que vous ne fournissez pas de garantie suffisante, le propriétaire pourrait exiger des garanties supplémentaires en cours de bail, ou même résilier le bail.

La rédaction d'un bail commercial est une étape cruciale pour garantir une relation sereine et équilibrée entre le bailleur et le locataire. En prenant en compte les éléments mentionnés ci-dessus et en veillant à être précis et exhaustif, vous éviterez de nombreux pièges et réduirez les risques de litiges futurs.

N'hésitez pas à consulter un avocat spécialisé en droit commercial pour vous accompagner dans la rédaction de votre bail et vous assurer que vos intérêts sont bien protégés.

Contactez-nous au 04.93.68.42.20 ou au 04.81.68.49.61 . Le Cabinet d’Avocats Bentata vous accompagne dans vos démarches, amiables ou judiciaires, à Cannes, Le Cannet, Mandelieu, Nice et en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

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Grégory Bentata ,

Cabinet Bentata.