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Baux commerciaux et Loi Pinel : ce que les entrepreneurs doivent savoir

Le 27 avril 2023
Baux commerciaux et Loi Pinel : ce que les entrepreneurs doivent savoir
La récente réforme des baux commerciaux apporte des changements significatifs pour les entrepreneurs. Découvrez les principales modifications et leurs implications pratiques.

Les baux commerciaux régissent les relations entre les propriétaires et les locataires d'espaces commerciaux. Au fil du temps, les législateurs adaptent ces régulations pour mieux répondre aux besoins du marché et des parties concernées. La loi Pinel de 2014 a apportée des modifications notables pour les entrepreneurs, avec des impacts sur les droits et obligations des locataires et des bailleurs.

Parmi les principales modifications apportées par la loi Pinel, on retrouve notamment :

Durée minimale du bail 

La durée minimale du bail commercial est désormais fixée à trois ans, contre neuf ans auparavant. Cette mesure vise à offrir une plus grande stabilité aux locataires et une meilleure visibilité pour les bailleurs. Par exemple, un entrepreneur qui souhaite ouvrir un commerce éphémère pour tester son concept pourra désormais conclure un bail commercial d'une durée minimale de trois ans, au lieu de s'engager sur neuf ans. Cela permettra de limiter les risques et les coûts pour les deux parties.

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Indice de référence des loyers

L'indice de référence des loyers commerciaux (IRLC) a été ajusté pour mieux refléter l'évolution du coût de la vie et des loyers du marché. Ainsi, au lieu de se baser uniquement sur l'Indice des Loyers Commerciaux (ILC) ou l'Indice des Loyers des Activités Tertiaires (ILAT), la réforme prévoit une pondération de ces indices pour prendre en compte l'évolution des prix à la consommation. Cela permettra de mieux encadrer les augmentations de loyer et d'éviter les abus. Par exemple, si l'IRLC était précédemment basé à 100% sur l'ILC, il pourrait désormais être composé de 50% d'ILC et 50% d'ILAT, offrant une vision plus équilibrée et juste de l'évolution des loyers.

Travaux d'amélioration

Les locataires peuvent désormais réaliser des travaux d'amélioration dans les locaux loués, sous certaines conditions. Les bailleurs ne peuvent plus s'opposer systématiquement à ces travaux, sauf en cas de motif légitime. Par exemple, un locataire qui souhaite installer un système de climatisation plus performant pourra le faire sans l'accord préalable du propriétaire, à condition que ces travaux n'affectent pas la structure du bâtiment ou ne génèrent pas de nuisances pour les autres occupants. Toutefois, le locataire devra informer le bailleur de ses intentions et discuter des modalités d'exécution des travaux.

Résiliation anticipée

La résiliation anticipée du bail commercial peut être négociée entre les parties, offrant ainsi plus de souplesse et de possibilités d'adaptation aux changements de situation des locataires. Par exemple, un entrepreneur qui rencontre des difficultés financières pourra négocier avec son bailleur une résiliation anticipée du bail commercial, évitant ainsi une procédure de résiliation judiciaire longue et coûteuse. Cette disposition facilite également la mobilité des entreprises en cas de besoin de réorganisation ou de restructuration.

Renouvellement du bail

La réforme prévoit également des aménagements concernant le renouvellement du bail commercial. Désormais, en cas de refus de renouvellement sans indemnité d'éviction, le bailleur doit notifier sa décision au moins six mois avant l'expiration du bail en cours. Cette mesure permet au locataire de disposer d'un délai suffisant pour rechercher un nouveau local et organiser son déménagement. Par exemple, si un bail expire le 31 décembre, le bailleur devra informer le locataire de son refus de renouvellement avant le 30 juin de la même année.

Répartition des charges

La réforme vise également à clarifier et encadrer la répartition des charges entre le bailleur et le locataire. Les parties sont désormais tenues de dresser un inventaire précis des charges récupérables et non récupérables, afin d'éviter les litiges liés à cette question. De plus, les charges liées à la gestion et à l'entretien des parties communes doivent être clairement identifiées dans le bail et réparties équitablement entre les locataires. Par exemple, les frais de nettoyage, d'éclairage ou de sécurité des parties communes peuvent être inclus dans les charges récupérables, tandis que les dépenses de réparation ou de remplacement des équipements devront être prises en charge par le bailleur.

Ces modifications apportées par la réforme des baux commerciaux offrent de nouvelles perspectives pour les entrepreneurs, les locataires et les bailleurs. Il est important de bien comprendre ces changements et d'adapter les contrats de bail en conséquence pour éviter les litiges et assurer une relation saine et équilibrée entre les parties.

Il est important de noter que la loi Pinel ne s'applique qu'aux baux commerciaux conclus ou renouvelés à compter du 1er septembre 2014. Les contrats de bail signés avant cette date restent soumis aux dispositions antérieures.

Ces modifications législatives ont des conséquences directes sur la gestion des baux commerciaux et les relations entre locataires et bailleurs. Les entrepreneurs doivent être conscients de ces changements pour pouvoir adapter leurs contrats et préserver leurs droits. Il est également crucial de bien comprendre les obligations qui en découlent, tant pour les locataires que pour les propriétaires, afin d'éviter des litiges coûteux et chronophages.

La réforme des baux commerciaux a pour objectif d'offrir un cadre juridique plus adapté aux réalités du marché et aux besoins des entrepreneurs. Il est essentiel pour les parties concernées de bien comprendre ces modifications et d'adapter leurs pratiques en conséquence. N'hésitez pas à consulter un avocat spécialisé en droit commercial pour vous assurer de la conformité de vos contrats de bail et pour obtenir des conseils personnalisés.

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Grégory Bentata,

Cabinet Bentata.